Après un essai foiré, je réitère ma tentative. C'est ma première plaquette. Elle date de 1978 et j'avais 15 mois de "figurine" à peine, autrement je ne savais quasiment rien.
Pour être honnête, je dois dire que Jicécé a (un peu) participé techniquement à l'affaire en me tenant (un peu) la main mais sans jamais me brider dans mes initiatives et en me laissant toute liberté, ce qui prouve à la fois son intellignence et sa bienveillance. Comme je suis sûr qu'il l' a complètement oubliée, je parie sur sa réaction amusée.
Tout de suite, une mise au point utile. Si je suis un monteur et un transformeur honnête, en revanche, je suis un peintre minable et je préfère de beaucoup une scène de plusieurs figurines (pour noyer les défauts...) à une seule que je serai infoutu de peindre correctement. Donc, de la mise en scène et rappelez-vous ce que je vous ai déjà dit: figurinistiquement, entre Jicécé et moi il y a un fossé immense... qui n'est près de de se combler, hélas... Il fut un bon prof, mais j'étais un élève médiocre mais surtout appelé à d'autres destinées qui m'ont condamné au sur-place.
Si on devait prendre un exemple des erreurs que peut commettre un débutant, cette plaquette de 40cm x 15cm devrait convenir tellement elle en recèle. Je vous la présente dans un but récréatif, pour rire (j'espère...).
Titre: "Le retour du fuyard". Nous sommes en 1807, deux mois après Eylau, en Prusse Orientale ou en Pologne, enfin cette zone dont les frontières n'ont jamais cessé de fluctuer jusqu'en 1918.
Si la mise en scène est correcte (sans plus) et même classique (je dirais laborieusement scolaire), l'exécution (c'est le cas de le dire) est à ... vous m'avez compris et je m'en voudrais de polluer ce site de bonne tenue.
Petite revue des fautes de jeunesse en passant: bien qu'il s'agisse du Train d'artillerie de la Garde, qui n'avait pas encore cette tenue à la hussarde à l'époque ni de gibernes (mais le tout seulement courant 1809), les troupes en campagne ne portaient pas forcément la grande tenue (pas de plumets, shakos recouverts en raison des intempéries de la contrée, pas d'aiguillettes, pas de culotte ajustée mais le pantalon de cheval dit charivari, etc., etc.) et ce malgré la réputation solidement établie (et largement justifiée) de frimeurs des cavaliers de la Garde, au demeurant mieux dotée en habillement que les autres.
Par ailleurs, j'ai mis en scène sottement la Gendarmerie territoriale (celle des Légions des départements métropolitains). En réalité, la prévôté aux armées était assurée soit par la Gendarmerie d'élite de la Garde, soit par la Gendarmerie spéciale des corps d'armée, tirée des Légions métropolitaines mais entièrement montée et munie de buffleteries bicolores comme celles de la Garde et portant chapeau mais non bonnet à poil à visière. L'habit de grande tenue était remplacé par le surtout et la culotte par la surculotte ou le pantalon de cheval de toile grise à gros boutons.
Enfin, en ces contrées au climat rarement clément même au printemps, les manteaux (2 modèles) auraient dûs être sortis...
Mais la "çonnerie hénaurme", le pompon ou la cerise sur le gâteau (au choix), c'est le biffin. Il appartient au 38e de Ligne (chiffres sur les basques de l'habit). C'était mon choix (peut-être parce que je suis né en 38...) mais complètement au flan. Manque de pot, à cette date, le 38e se trouvait en réalité à Saint Domingue, fort mal en point, avec un effectif presque anéanti en raison des fièvres et des maladies tropicales.
Avec mes excuses donc...
Si ce désastre vous a dégoûtés, dites-le (même sans fleurs) et il n'y aura pas d'autre présentation de vieilleries.
Maintenant photo et j'espère que ça va marcher.
Bien à vous et veillons au salut de l'Empire.
Gribeauval
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