Bonjour à tous et à toutes,
Me voilà de retour pour cette série de posts sur mon projet : « Vive l’empereur » d’après un tableau d’Edouard Detaille. Cette figurine est éditée par Gordon Mitchell à l’échelle 1/9e.
Dans cet épisode, je m’attaque au montage.
Il y a des étapes faciles et habituelles sur lesquelles je passe assez rapidement, et des étapes plus ou moins spécifiques ou délicates, sur lesquelles je vais m’attarder un peu plus.
Pour les parties habituelles, il y a l’ébarbage et la mise en place de tenons en métal. Mes pins sont en fait des parties de trombones dépliés et coupés suivant besoin. J’utilise 2 tailles habituellement : 0,9 mm de diamètre (les petits) et 1,1 mm de diamètre (les gros). Comme la pièce est lourde, j’utilise de préférence les gros. Pour les tous petits pins, je prends des corps d’agrafes, qui permettent de percer à 0,6mm de diamètre.
Je mets des pins dans toutes les pièces, mais les particularités ici sont :
- La liaison lame de sabre – poignée : impossible sans pins. Je laisse la liaison démontable, afin de peindre tranquillement la lame séparément, et de la monter au dernier moment pour réduire les risques de la casser.
- La giberne : je mets aussi un pins, car il y aura beaucoup de manipulations (et quelques chutes) qui auraient été risquées sans une attache très ferme. Il faudra aussi que je découpe et que je recolle les anneaux entre la banderole et la giberne dans une position qui leur est naturelle. Petit travail assez délicat !
Je passe au masticage des interstices restant entre les pièces après collage. J’utilise du « Quick Putty Tamiya ». Les particularités sont :
- Gros travail de reprise et de complément de la crinière du cheval pour venir proprement sur la selle et contre la pelisse. Au passage, je casse une oreille du cheval et la partie de la longe sous le licol ! Il y aura donc quelques réparations à faire au moment opportun.
- Reprise des yeux : les iris des yeux du cavalier sont gravées en creux !! j’essaie de reconstituer une sphère correcte pour pouvoir peindre proprement les yeux.
- Autre bizarrerie du buste : il y a un creux le long des tresses de la pelisse. Je bouche ce creux, qui ne correspond à rien, en essayant de suivre les plis. Ce n’est pas une mince affaire.
Avant de fixer le bras droit, je construis en feuille de plomb une dragonne, et je colle le gland.
Puis vient le casse-tête des bélières du sabre et de la sabretache. Celles fournies dans le kit ne sont pas réalistes et me semblent impossible à monter proprement (formes incompréhensibles, surfaces de collage extrêmement réduites, pièces en résine très cassantes et fragiles : tout pour plaire !)
Je décide donc de tout refaire en feuille de plomb ! il m’a fallut récupérer les boucles sur les pièces originales et les retravailler : réduire les épaisseurs, reprendre la gravure, etc. Je garde malgré tout la première bélière du sabre (la plus courte) qui servira à soutenir l’ensemble et à donner la position générale. L’anneau du fourreau n’existe pas, il faut donc le refaire également.
Pour pouvoir facilement monter (et mettre en place à blanc et retirer) l’ensemble des bélières, je perce 3 gros trous (diamètre 3mm) dans le buste même, juste derrière les anneaux porte-bélières de la ceinture. Je laisse volontairement les sangles très longues. Elles viendront s’enfiler dans les trous !
Retour au cheval pour constater que les chasse-mouches sur l’encolure sont irréalistes et disgracieux ! je décide donc de les refaire plus dans l’esprit du tableau de Detaille. J’utilise du fil de couture enduit de colle blanche. Mouillé et sécher au sèche-cheveux, les fils restent en position.
Je perce également tous les trous des sangles, pour augmenter le réalisme de la pièce.
Le montage est terminé, et franchement il n’était pas des plus simples !
Voilà pour aujourd’hui, suite au prochain épisode !