Création bataille de Carillon-Saynete 7 figurines

"L’utilisation des pistolets d’arçon était encore plus problématique que celle des mousquetons. La cavalerie française, si l’on laisse de côté le modèle particulier aux mameluks, était équipée avec le modèle 1777 caractérisé par sa faible masse de bois et par une baguette d’acier sur le côté du canon jusqu’à l’avènement du modèle an IX. Celui ci avait un fût s’étendant presque jusqu’à la gueule alors que le modèle an XII était à nouveau raccourci. Les Anglais possédaient un assortiment très vaste de modèles comme celui des dragons lourds (long de 12 pouces et du calibre d’un fusil), des dragons légers (long de 10 pouces, même calibre), des Horse Guards (10 pouces, calibre de pistolet). La commission de 1796 recommandait un calibre unique et une longueur de 9 pouces. Certains furent équipés d’une platine Nock et d’autres d’une baguette à charnière de type Paget, mais ces armes ne furent pas populaires et en 1801 on revint au modèle de dragon léger. Le problème de la perte de la baguette à cheval touchait encore plus le pistolet que le fusil si elle n’était pas attaché par une charnière ou une courroie reliée à la banderole du cavalier. L’impopulaire modèle 1796 avait sa baguette dans l’étui. Cette solution était encore pire puisque la baguette pouvait être arrachée lorsque le cavalier devait replacer en hâte son pistolet dans l’étui. Certains proposèrent même qu’à l’instar des cosaques, le pistolet soit attaché à l’épaule à l’aide d’un cordon. D’autres, comme le Maréchal de Saxe pensaient même que le pistolet était une surcharge inutile et on rappelait un propos allemand selon lequel le pistolet ne pouvait servir qu’à achever un cheval malade et qu’il serait difficile de trouver un cavalier qui se souvienne avoir eu l’occasion d’utiliser une seule fois un pistolet contre l’ennemi. On connaît néanmoins des situations où cette arme fut utilisée et pas seulement par des officiers (qui avaient les moyens de se procurer leurs propres armes, très différentes des modèles réglementaires). Le lieutenant William dit avoir ainsi tué un officier français à Waterloo. A Dresde, sous une pluie battante qui empêchait l’infanterie de se servir de ses fusils, et où le terrain lourd empêchait les charges de cavalerie, les cuirassiers français parvinrent à rompre une formation autrichienne en l’accablant du feu de ses pistolets. Lorsqu’il y eut suffisamment d’hommes à terre pour commencer une brèche dans le mur de baïonnettes, les cuirassiers purent s’approcher pour les sabrer. A l’évidence, les pistolets avaient été maintenus au sec dans leurs étuis et restaient les seules armes encore en état de tirer."

Amicalement

Marc