La finition
Ce qui différenciera vos figurines les unes des autres, ce sera la finition. Le problème lorsque l’on débute c’est de représenter des pièces peintes de la même façon et présentant le même aspect alors qu’elles sont d’époques différentes.
Il faut avoir à l’esprit que les étoffes et les teintures ont considérablement variés dans le temps. il faut rendre ces différences par la peinture. Il n’y a évidement aucune comparaison entre l’Antiquité et le monde moderne.
Un guerrier antique n’avait, en dehors de certaines périodes ou certaines unités spéciales, aucun uniforme. il s’ahabillait avec ce qu’il trouvait. Ceci a perduré jusqu’au 17ème siècle. Les étoffes étaient souvent grossières, la teinture de mauvaise qualité perdait vite son éclat...pour autant qu’elle en ait jamais eu..
Par contre, dans certains cas, les guerriers d’élite s’habillaient d’étaoffes chatoyantes. Il faudra en tenir compte.
Pour rendre ces deux aspects voici une méthode parmi tant d’autres..
Aspect terne : La terre a souvent un aspect terne. Le blanc affadit les couleurs. Le noir assombrit et, mélangé avec les autres couleurs, donne des gris.
A partir de cette constatation, on peutdonc ternir la figurine apr un choix de couleurs judicieux : Terre d’Ombre brûlée ou naturelle, Brun Van Dijck associés à l’Ocre, à certains verts, au blanc de Titane et au Noir de Bougie.
Aspect satiné : Il existe des jaunes, des rouges et des bleus éclatants : jaune d’Aurore ou Winsor, Rouge Brillant, Vermillon, Bleu Winsor.
Avec le temps, l’uniforme est apparu et la teinture s’est améliorée en qualité et en résistance. Avec l’Ancien Régime on recherche des étoffes de meilleures qualité et des couleurs et combinaisons de couleurs plus tranchantes. On peut donc jouer avec les teintes plus vives mais sans l’aspect de la soie.
A partir de la fin du 19ème siècle, à cause de l’amélioration des communications et de la puissance de feu, on peut se passer des couleurs pour reconnaître les régiments et commence à apparaître le camouflage. Le premier camouflage a été obtenu par la disparition des couleurs vives. A la fin de la première guerre mondiale, sauf pour les tenues d’apparat, les armées sont devenues des masses...uniformes... de couleurs ternes : feldgrau, kakhi, gris bleu, etc..
On retrouve donc des couleurs ternes comme à l’Antiquité mais sans les rouges et les jaunes.
Le camouflage proprement dit apparaît après la 1ère guerre mondiale pour pouvoir se fondre dans l’environnement.
Les couleurs sont toujours ternes mais l’uniforme présente un aspect bariolé
dans lequel on retrouve certains jaunes et certains rouges.
Outre toutes ces considérations... il y a aussi deux possibilités de représenter un soldat.
Soit à la caserne en petite ou grande tenue...propre et astiqué...
Soit en campagne, sale, couvert de boue ou de poussière, blessé peut-être. Les parties métalliques de l’uniforme et des armes sont ternes. il n’est pas rasé.
Pas de problème pour un soldat de parade. Il est tout beau et brillant...
Pour le soldat en campagne, c’est différent.
Uniforme poussiéreux
Quand la figurine est sèche, on fait un dry-brush avec un mélange de blanc, d’ocre jaune pâle et une pointe de Terre d’Ombre brûlée. Quand c’est sec on dry-brush légèrement au Blanc de Titane.
On peut également, toujours sur une figurine sèche, déposer un nuage d’un mélange blanc-sable Humbrol à l’aide d’un aérographe.
On tient la figurine le haut tourné vers l’aérographe pour déposer le nuage sur les épaules et le chapeau. Puis, en le tenant face à l’aérographe et en éloignant celui-ci, on donne un petit coup sur les chaussures et le bas du pantalon. Ne pas en déposer trop et surtout pas sur les mains et le visage. Quand c’est sec, un dry-brush au blanc, mais léger, léger... On doit toujours pouvoir reconnaître l’uniforme....
Ces deux techniques donnent de bons résultats pour autant que vous ne mettiez pas trop de poussières. il faut aussi tenir compte du sol dans les nuances des poussières. par exemple, en Afrique, le sol peut-être à base de latérite et le mélange devra comprendre un peu de Brun de Mars.
Si le soldat a rampé ou s’est assis, certaines zones seront encore plus poussièreuses. Il faudra alors utiliser la peinture pour simuler la poussière.
On peut aussi obtenir certains effets en mélangeant la couleur à l’huile et l’Humbrol. les deux produits sont compatibles.
Uniformes boueux
C’est plus difficile car la boue est....mouillée et présente un relief. Il faut donc créer ce relief et on peut utiliser du Polyfilla 2001 très mouillé. cela donne une grain fin et une matière qui peut être travaillée au pinceau.
On trempe un vieux pinceau dans le Polyfilla mouillé et on dépose quelques taches sur les souliers, le bas du pantalon, le bas du manteau en mettant de moins en moins de matière au fur et à mesure qu’on s’éloigne du sol.
Lorsque la figurine est sèche, on peint l’uniforme normalement sauf aux endroits des taches. Pendant que l’uniforme est encore frais, on peint les taches avec un mélange de bruns. Puis on tire la couleur brune dans l’uniforme. On obtient ainsi un fondu de la boue vers la couleur de l’uniforme.
On peut aussi quand la figurine est sèche, placer quelques PETITES taches à d’autres endroits sans employer le Polyfilla. Ceci pourra figurer les projections d’eaux boueuses.
Uniformes mouillés
Si le soldat est dans un pays chaud ou traverse un cours d’eau, certaines parties de l’uniforme seront.....mouillées.
Un vêtement mouillé paraît plus sombre qu’un vêtement sec.
De même pour les couleurs que vous utilisez, elles seront plus claires quand elles seront sèches. Il faut s’en souvenir...
On travaille alors la figurine avec deux tons différents dans la même couleur : un foncé et un clair. Le vêtement absorbe l’eau de manière différente en fonction des taches, de l’usure, etc..
La limite supérieure atteinte par l’eau ne sera donc pas rectiligne.
Il faut tracer une courbe ondulée au crayon sur l’Humbrol pour indiquer les limites du sec et du mouillé. Puis on peint avec les deux tons sans oublier d’ombrer légèrement à la limite des deux.
Un soldat qui a chaud, transpire. La transpiration mouille l’uniforme et on peut la représenter avec la même technique.
Cependant, la sueur contient du sel et quand le vêtement sèche, il apparaît à la limite entre le sec et le mouillé, une fine ligne de sel qui sera rendue par une très fine ligne blanche.
Uniforme décoloré
Tous les uniformes finissent par se décolorer. ici aussi, on peut travailler la figurine avec deux teintes. La teinte de base et la teinte de base éclaircie au blanc avec souvent une pointe d’Ocre Jaune Pâle.
Les parties de l’uniforme qui ne sont pas éteintes sont celles qui sont protégées du soleil : intérieur du vêtement, intérieur du col de chemise, dessous des manches, plis importants et permanents, etc..
L’usure due aux frottements et à la transpiration peut-être rendue au niveau des aisselles par la teinte éclaircie à laquelle on ajoute de l’Ocre Jaune Pâle.
Le sang
La figurine étant un art...(mais si..) l’aspect esthétique est primordial et il faut trouver un juste milieu entre certaines représentations avec peu ou pas de blessures et certains Western ou le sang dégouline sur l’écran.
Une blessure légère sera rendue par une fine ligne d’un mélange de Terre d’Ombre Brulée et de Rouge brillant. Partant de cette blessure, un peu de sang coule en fines lignes que l’on peut rendre par du rouge brillant ou du Vermillon.
Le sang imbibe les vêtements et les assombrit. On peint autour de la blessure une tache irrégulière avec un mélange de la teinte du vêtement de base plus foncée et de brun de Mars. Le trou de la blessure recevra une goutte de ROuge Brillant.
Les pansements sont également tachés de sang au niveau de la blesure et présentent une auréole autour de cette blessure.
l’endroit de la blessure sera peint avec un mélange de terre d’Ombre vrûlée, de Brun de Mars et de Rouge brillant.
L’auréole sera peinte en cercles concentriques irréguliers partant de la
blessure vers l’extérieur d’abord en brun de Mars + Rouge Brillant, puis en
rouge Brillant.
Un sol absorbe rapidement le sang et celui-ci brunit très vite. on peut le réaliser en brun de Mars.
On peut également simuler le sang sur les armes en particulier les lames des sabres. Si le soldat est représenté juste après le combat, on peut peindre en Rouge Brillant des taches sur la lame avec, par endroits, un peu de Cramoisi d’Alizarine.
Le sang est fluide et il faut tenir compte de la pesanteur et des sillons de la lame. Si ‘est après un combat,on utilise du Brun de mars et de la Terre d’Ombre brûlée.
Tenez compte également pour les armes de la forme de celles-ci. Un sabre et une épée ne s’employent pas de la même façon et sont tachés à des endroits différents.
En ce qui concerne la quantité de sang perdue, il faut également tenir compte de la gravité de la blessure et de l’endroit du corps où elle s’est produite. il existe des blessures peu spectaculaires qui sont mortelles et des blessures (par exemple la tête) très spectaculaires avec fort épanchement de sang qui ne présentent aucun caractère de gravité.
Pour ce qui est encore des armes , il ne faut pas oublier que le canon des armes modernes sont traités pour éliminer les reflets. cependant, les chocs et les frottements créent sur les reliefs une brillance que l’on peut rendre en frottant de la poudre de graphite, puis de la poudre d’azluminium sur (par exemple) le metalcote gun utilisé pour peindre.