Cuirassier du 8e aux Quatre-Bras

Bonjour,
Je pense pouvoir terminer mon prétorien encore cette semaine et voici donc la prochaine figurine que je veux entamer:



Il s'agit de la prise de l'étendard du 2e bataillon du 69th Lincolnshire à la bataille des Quatre-Bras l'après-midi du 16 juin 1815. Voici une courte description de l'événement (d'après Wikipedia):

Ney, en attente de d'Erlon, fait chercher les cuirassiers du général Kellermann laissés en réserve à Frasnes. « Prenez votre cavalerie, jetez-vous au milieu des Anglais. Écrasez-les, passez-leur sur le ventre ! » lance le maréchal à son subordonné29. Un millier de cavaliers bardés de fer s'élancent maintenant sur la brigade Halkett, surprennent le 69^e régiment d'infanterie qui ne parvient pas à former le carré à temps, lui prennent ses drapeaux et renversent également les 73^e et 33^e régiments d'infanterie, dont les hommes s'enfuient dans le bois de BossuNote 11., 


Voici le drapeau en question:






Il fut porté par le porte-enseigne, un certain Duncan Keith
Le cuirassier du 8e s'appelait Henry.
Le 69th a pu récupérer son drapeau après Waterloo.


Je viens de recevoir ce matin ce cavalier sculpté par Carl Reid (CGS Military Figures). Entièrement en résine, mises à part quelques pièces en métal, il s'annonce plutôt bien.


A+

Il est superbe ! Et historique ! Le top !
Quelle échelle stp ?

Ney aurait dû poursuivre et détruire les Anglais...

120 mm, ça doit faire une échelle de 1/16

  
"Le terrain sur lequel nous devions progresser était très vallonné et les champs de seigle étaient très hauts dans cette campagne riche et luxuriante, ce qui nuisait à une bonne observation. En progressant, la compagnie de tête de notre régiment… observa la charge sonnée par la cavalerie française. L’ordre fut donné de former un carré… Se rendant compte que nous nous préparions à les recevoir, l’ennemi, au lieu d’avancer, fit mouvement vers la gauche, enfonça les colonnes ouvertes du 69e Régiment, qui, se trouvant sur la partie en contrebas du champ, ne les avait pas vus venir.   Le 69e fut détruit, ses couleurs prises et seuls quelques hommes parvinrent à trouver refuge dans un carré situé à proximité. Perdre son étendard était une honte absolue. Pour certains hommes, les drapeaux avaient une signification presque mystique. William Miller, officier du 1er Foot Guards, fut mortellement touché aux Quatre-Bras. Son dernier souhait fut de voir une dernière fois les couleurs. L’étendard du régiment fut donc apporté là où il était allongé et, aux dires d’un témoin de la scène, «  son visage s’est illuminé et il a souri » . Les hommes se battaient comme des lions pour défendre leurs drapeaux et l’enseigne Christopher Clarke, du 69e, tua trois cuirassiers dans sa tentative victorieuse de préserver les couleurs du régiment, mais, dans la lutte, il reçut 22 coups de sabre. Il survécut à ses blessures, puis rejoignit les rangs du 42e Highlanders. Le 33e souffrit presque autant que le 69e. Disposé en carré en raison de la présence de la cavalerie adverse, il était également dans le champ de vision d’une batterie française. Le lieutenant Pattison vit son chef de compagnie coupé en deux par un boulet de canon, «  et j’ai reçu sur le visage et sur mon shako des morceaux de cervelle du pauvre Arthur Gore."

Taouletta a écrit:

Ça fait une très belle pièce. Mais je suis loin de peindre à cette échelle...

Puisque la peinture des visages est de loin ce que je préfère, j'aime bien les grandes échelles ou à fortiori les bustes. Bon à cette échelle il faut aussi peindre les yeux dans tous leurs détails et les yeux sont ma bête noire.

@ Taouletta: Beau récit de la charge du 8e et 11e cuirassier aux ordres du général Kellermann aux Quatre-Bras. Ils eurent 250 tués ou blessés dans cette charge, ce qui était considérable. D'ailleurs la bataille des Quatre-Bras, une bataille un peu oubliée par l'histoire (faut dire aussi qu'il y en eut tellement!) fut une bataille assez sanglante. Puisqu'on parle de charges de cavalerie, j'ai une question qui peut paraître bête pour un expert, mais n'étant pas très versé dans la matière je me suis déjà demandé, sans recevoir de réponse probante, que font le porte-étendard et le trompette de l'unité de cavalerie quand leur unité engage le combat avec l'ennemi. Ce drapeau doit être terriblement gênant pendant le combat: tenir la hampe du drapeau et les rênes du cheval de la main gauche et se battre avec l'épée dans la main droite...il faut quand-même être sacrément habile. Le trompette quant-à lui; n'a même pas de cuirasse.
Est-ce que les 2 (ou même plus puisqu'il y avait plusieurs clairons) se tiennent à l'écart, jusqu'à ce que les copains aient terminé le travail ou entrent-ils dans la mêlée en se faisant protéger par d'autres cuirassiers spécialement prévus pour cette tâche de protection.

un cheval résine 120 mm cabré sur ses deux postérieures .... DANGER !!!! J'espère qu'ils ont noyé des tiges d'acier dans les jambes lors de la coulée ? et qu'il en ressort une longueur suffisante pour arrimer le canasson dans le sol !
L'avant main m'interpèle un peu, avec ces deux longs antérieurs.... mais je ne veux pas être formel au vu d'une photo ... et puis, je veux pas te gâcher le plaisir ( d'autant que t'as du raquer bonbon ...!).

Pour essayer de répondre à tes questions ( et avant que de plus savants que moi ne s'emparent de la question ...)
Les trompettes généralement se tiennent à proximité de l'officier commandant, de manière à pouvoir transmettre ses ordres.
Non seulement ils ne sont pas équipés de cuirasse mais en plus, leur habit est généralement (jusqu'en 1812) de la couleur distinctive du régiment, ce qui les rend facile à repérer pour l'officier ( mais aussi par les combattants adverses, hélas).
Leur cheval même sort de l'ordinaire puisqu'il est gris, au milieu d'alezans et de bais...
Le porte étendard est généralement un sous officier de grande valeur, sa place est généralement au coeur de la troupe, là ou il sera plus aisé de le protéger, cette protection étant l'affaire de tous car l'étendard est un symbole puissant, le perdre est un quasi déshonneur ( il apparaît cependant que, contre toute attente, tous les porte étendards ayant perdu leur drapeau ne sont pas morts pour le défendre... les chutes, le surnombre de l'ennemi, l'instinct de survie en sont sans doute la cause ...

Les peintures sur du 120 étant assez rares je vais suivre ça de près également.... 

Bonsoir,


@Maldoror: Merci de ta réponse. Les 2 jambes arrières sont effectivement armées par une tige en métal des sabots (jambes arrières dt+g, où elles ne dépassent malheureusement que d'1 cm) jusqu'aux hanches. Mais la surface des sabots est assez grande et les 2 sabots s'encastrent partiellement dans la base, donc je ne crois pas qu'il y aura de grands problèmes de statique. Surtout que, même si cela ne saute pas aux yeux, le cheval est quasiment en équilibre sur ses jambes arrières donc le poids est bien réparti à parts égales entre l'avant et l'arrière du point d'ancrage sur le socle. Finalement le vecteur résultant des forces en présence passe verticalement par les 2 points d'ancrage et est transmis par les 2 jambes renforcées. C'est assez astucieux. (à l'intention des puristes physiciens ici: j'ai étudié cela en physique au lycée il y a environ 46 ans et depuis lors je n'y ai plus touché. Donc.....). 
Un peu plus de €100 (fonction du cours de la Livre Sterling. Les frais de port sont gratuits). Quand je pense que bientôt il faudra probablement dédouaner les objets en provenance du UK avec son BoJo.
Pour ta troisième question: n'ayant pas très bien compris j'ai fait 2 photos que j'espère être un peu plus explicatives



Merci pour tes explications très claires et fondées au sujet de la cavalerie française. Finalement la charge des cuirassiers dans le "Colonel Chabert" où on voit le porte-étendard suivi du trompette galoper à bride abattue et foncer tout seuls droit sur l'ennemi, ne correspond donc pas tout à fait à la réalité. A ce qu'il paraît il n'y a pas mal de fautes dans cette scène, néanmoins c'est une des plus belles séquences dans ce genre de la filmographie. Ils ont eu quand même un sacré cran ces cuirassiers à l'époque. La cavalerie n'aurait certainement pas été mon truc, à l'époque j'aurais préféré plutôt la cantine ou le train.

@ Bran: ça me fait chaque fois plaisir de lire tes réponses.

A+

la plus noble conquète de l'homme demeure sans doute l'une des pierres d'achoppement de la sculpture .... je ne dirai rien de plus pour ne pas te couper ... les pattes ....   mais, bon, dans l'(ensemble, c'est honnête ... faut juste pas le mettre aux côtés d'un POST MILITAIRE ...

En faisant les photos j'ai pensé exactement la même chose que toi. Ray Lamb a sculpté des pièces incomparables, dont surtout les chevaux. Il n'y a qu'à regarder le cheval du lancier du 2e, ou celui du porte-étendard orléanais ou encore de ce samouraï à cheval. Là où Ray Lamb travaillait dans la finesse et l'élégance faisant briller ainsi toute la noblesse de l'allure d'un cheval, le cheval du cuirassier est lui porteur de paquets de muscle comme s'il était sous anabolisants et dont l'anatomie me paraît assez douteuse. Mais bon j'aime bien l'attitude dynamique du cuirassier et aussi les attaches historiques de toute la pièce.

les chevaux de Ray Lamb pourraient se situer au niveau de la statuaire antique , grecque notamment ( les romains n'ont jamais été que des imitateurs...), à cette échelle, je n'ai jamais rien rencontré d'approchant !

Ah les cuirassiers, témoins puissants de l épopée ! Je les adore. Ça va être une belle pièce ! Si seulement Napoléon avait soutenu les charges de ces centaures a Waterloo avec quelques bataillons de réserve d infanterie la percée fût faite et les anglais rejetés à la mer. Mais on ne refait pas l histoire.

Bon, eh bien il n'y a plus qu'à attendre la suite....
Amicalement
Marc

Giamilos a écrit:

Si seulement Napoléon avait soutenu les charges de ces centaures a Waterloo avec quelques bataillons de réserve d infanterie la percée fût faite et les anglais rejetés à la mer.

"De l'infanterie ? Mais où voulez-vous que je la prenne ?"
Napoléon à Waterloo.

Je crois malheureusement qu'il aurait fini par perdre face aux coalisés pour la première fois solidaires. Mais j'aurais bien aimé, pour l'Histoire, qu'il batte les Anglais...

Le surnom donné amicalement aux cuirassiers pqr les autres troupes était "les gros frères".
Leur sabre se nommait "latte" D'ou l'expression donner ou recevoir (suivant du coté ou l'on se tient) un coup de latte.
L'un de mes grands pères l'était en 1914, j'ai toujours son sabre je vous assure que c'est lourd a manier.
En tout cas très belle pièce que je suis impatient de suivre.....

jean49 a écrit:

Le surnom donné amicalement aux cuirassiers pqr les autres troupes était "les gros frères".

Et je crois que les grenadiers à cheval de la garde étaient appelés "les gros talons".

Bonjour,

J'ai commencé par assembler le cuirassier. 
En ce qui concerne la statique il n'y a pas de souci à se faire: Le cheval est très bien équilibré sur ses jambes arrières. Il tient debout tout seul, tout en n'étant même pas collé à la base.



Par contre il y a du travail au niveau de la préparation de la pièce, les différentes pièces constituantes ne s'agencent pas trop bien. A prévoir du Putty ou Mr. Surfacer ou autres, ainsi que du papier sable de différents grains et beaucoup de temps. Encore heureux que ce soit de la résine.



Néanmoins je commence à l'apprécier cette pièce. Il y a beaucoup de détails (normal pour cette échelle) qui sont en plus sculptés avec précision et qui par là faciliteront le travail de peinture (enfin je l'espère). Une fois assemblé et contrairement à ce que j'ai pu dire avant, je trouve le cheval assez correcte. Surtout sa silhouette est assez imposante, comme il sied à un cheval de cuirassier.




A+

Roger a écrit:

Par contre il y a du travail au niveau de la préparation de la pièce...

Oui, effectivement c'est assez impressionnant. 

Tes photos sont très belles. J'aime beaucoup le noir et blanc. 
On dirait une statue en train d'être assemblée...

Taouletta a écrit:

Roger a écrit:

Par contre il y a du travail au niveau de la préparation de la pièce...

Tes photos sont très belles. J'aime beaucoup le noir et blanc. 
On dirait une statue en tain d'être assemblée...

Pas mal celle-là
A+

Assez esthétique en effet mais il y a plusieurs petits défauts visibles par un cavalier: les antérieurs sont en effet un peu trop longs et la sangle trop en arrière. Elle passe en principe à un travers de main en arrière de l'épaule. Cela correspond ici à une selle aussi déportée vers l'arrière, le sculpteur ayant eu besoin de place pour faire passer le bras gauche et le drapeau. Mais attendons le montage final et le début de le peinture. ce n'est que l'impression globale qui comptera à la fin.
Amicalement
Marc

bon courage

Belle pièce, en suivre avec intérêt l'évolution....

Bonjour,

J'ai commencé ce cuirassier du 8e à la bataille des 4 Bras.

En fouinant dans le net, j'ai trouvé une peinture de R. Desvarreux (photo malheureusement de qualité médiocre) qui illustre le sujet de ce post.



J'ai commencé à peindre le cheval qui n'en est qu'à sa première couche.

 

A+

début très prometteur

Ça s'annonce très bien !!

Un très belle première couche !

Qu'une première couche ????....ça promet.......une bonne suite....