Bonjour tous,
Voilà un dur à cuire. Pas seulement parce qu'il représente un ''Aussie'', mais parce qu'il était presque complètement détruit. Comme il n'existe pas tel que dans le commerce, j'ai décidé de le ressuciter.
[img][/img]
Je me suis permis de ''voler' une idée de notre ami Marcolux et de le mettre en situ avec une photo en arrière plan. Celui qui trouve où est ce paysage a gagné.
Mais d'abord, comme d'hab, un peu d'histoire.
Lorsque l’Australie apprit la nouvelle de l’entrée en guerre de la Grande Bretagne contre l’Allemagne en août 1914, le premier ministre Andrew Fisher promit le soutien de son pays ‘’jusqu’au dernier homme et jusqu’au dernier shilling’’. En 1914, l’âge moyen du soldat australien tournait entre 19 et 21 ans. Pour compenser l’extrême jeunesse de la troupe, il fut décidé de créer une organisation parallèle aux forces régulières baptisée : Australian Imperial Force (AIF). Elle fut placée sous le commandement du général de division Bridges. Ce dernier forma avec les premières recrues une brigade de cavalerie légère et une division d’infanterie. Les premiers détachements de l’AIF partirent pour l’Egypte le 1er novembre 1914, bientôt suivis par de nombreux autres.
L’infanterie, tout comme la cavalerie, était équipée du fusil MK III fabriqué à Lithgrow, avec une baïonnette longue de 17 pouces (43,18 cm, la moitié de la longueur du fusil à elle toute seule).
Lord kitchener, commandant en chef des armées britanniques, intégra les contingents australiens et néo zélandais dans un corps unique : ANZAC (Australian New Zealander Allied Corps) . Cette appellation a perduré dans les conflits ultérieurs aux quels ces pays ont pris part. Plus facile à prononcer, et un peu sarcastique, le nom de ‘’diggers’’ leur fut attribué de la même façon que les ‘’tommies’’ sont les anglais, les ‘’Micks’’ les irlandais, et les ‘’Jocks’’ les écossais. On ne sait si cela vient de la longue pelle qu’ils portaient dans le dos, du fait que beaucoup d’entre eux s’étaient engagés pour échapper à la mine, ou de leur ardeur à creuser des tranchées. Pourquoi pas un peu des trois ; en tout cas ‘’digger’’ s’appliquait plus aux australiens qu’aux néo zélandais.
[img][/img]
La première grande opération de l’AIF fut le débarquement à Gallipoli, le 25 avril 1915. L’objectif était de prendre le contrôle des Dardanelles, ce petit détroit qui relie la mer Egée à la mer noire, tenu par les turcs alliés de l’Allemagne.
Les soldats australiens débarquèrent à ce qui fut bientôt connu sous la ‘’baie d’ANZAC’’. Des combats d’une rare violence commencèrent le 25 avril. Le 1er mai, le besoin en renforts se faisait cruellement sentir. Le manque en grenades était tel que les soldats en fabriquaient eux-mêmes avec des boites de conserve remplies d’explosifs, de clous, de cailloux, de morceaux de verre. Ils se rendirent aussi célèbres en renvoyant vers les ennemis, à la façon des balles de cricket, les grenades que ceux-ci leur lançaient. Les combats sauvages continuèrent jusqu’à ce que l’évacuation du corps expéditionnaire franco-britannique devînt inévitable. A la Baie d’ANZAC, le repli fut brillamment préparé par le lieutenant colonel ANZAC Brudenell White. Plus de 83 000 hommes avec chevaux, armes et provisions purent ainsi être évacués entre le 10 et le 19 décembre. Les australiens avaient laissé sur place 7 594 tués. Gallipoli leur avait aussi coûté 19 367 blessés.
De 1916 à 1918, les ANZAC opérèrent entre la zone du canal de Suez et Damas en Syrie, et la cavalerie s’illustra notamment à Romani et Bersheeba dans le Néguev.
L’Esprit (spirit ) ANZAC particulier, remarqué par les autorités aussi bien que les ennemis, avait créé un sentiment de troupes d’élite ou de choc, un peu comme les canadiens français , les tirailleurs sénégalais ( ‘’coupé cabèche’’) ou les chasseurs à pied français ( les diables bleus ). Les australiens se distinguèrent, entre autres, à Pozières, à Passchendael (Ypres ) et au mont Saint Quentin, le ‘’ Gibraltar de la Somme’’, où le général John Monash, commandant l’AIF en France, s’empara du bastion allemand dans une action particulièrement vigoureuse et sanglante.
La victoire finale fut remportée à un prix particulièrement élevé. Des 332 000 soldats qui furent envoyés au combat, 212 773 furent blessés en 53 993 furent tués. Le nombre des blessés australiens, par rapport aux autres contingents embarqués pour servir outre-mer, représente la part la plus élevée parmi tous les pays impliqués dans la guerre. Cela est dû au fait que la grande majorité d’entre eux étaient des soldats de première ligne et qu’ils payèrent ainsi leur renommée de soldats d’élite. Seuls 140 000 Diggers furent rendus à la vie civile sans blessures.
La figurine:
Il s’agit en fait de deux demi-figurines Metal-Modeles, le fantassin australien et le fantassin anglais. Les têtes et les jambes ont été sciées sur chacune sans trop de difficulté. La pose des deux étant à peu près la même, il n’y a pas de problème de compatibilité. De l’australien, je n’ai gardé que la tête et les jambes, pour transformer mon anglais en Digger. Les jambes sont collées au tronc ( avec cheville )et le joint est en Milliput. Pourquoi tout ce tracas ? tout simplement parce que l’anglais porte un pantalon proche de la culotte de golfe et des bandes molletières courtes qui me paraissent plus représenter un tommy des années 1930 que de la grande guerre, et les jambes de l’Aussy plus appropriées à la période. Enfin, le chapeau typique des ‘’Kangaroos’’, le 'slouch hat', met un peu d’exotisme à tout ce Kaki.
J’ai taillé au cutter dans la feuille de ‘plomb’ les 2 triangles représentant l’insigne de laiton AIF du col, les barrettes d’épaules en laiton ( Australia ) des volontaires australiens ( les Kiwis portaient une barrette avec New Zealand ), les trois chevrons (bleu) pour 3 ans de service outre-mer de la manche droite et les deux barrettes de laiton pour deux blessures de guerre sur la manche gauche.De même pour les deux écussons de haut des bras identifiant l’unité.
Notre homme appartient à la 2ème AIF, 6ème division, 4ème bataillon, tout simplement parce que je ne connais pas les codes de la 1ère AIF. A la 2, la 6ème Div porte un insigne rectangulaire à plat ; la 7ème un diamant, la 8ème un ovale debout et la 9ème un rond. Le vert et blanc marquent le 4ème bataillon, et le petit A de cuivre( petit triangle découpé) un service à Gallipoli .
La peinture : acrylique sauf la tête et les mains qui sont à l'huile.
Le Kaki de l’uniforme est de ‘l’uniforme anglais’ mélangé de ‘sable irakien’, de ‘chair bronzée’ et de ‘vert olive clair’, en proportions variables suivant les ombres et éclaircies. Les ombres profondes sont soulignées de ‘ombre brûlée’. Les bandes molletières sont ‘uniforme anglais’ pur ombré en ‘ombre brûlée’. Les équipements ‘Webbing’ sont en ‘sable irakien’ Sali à ‘l’uniforme anglais’ avec un peu de ‘vert olive clair’.
Good day, mate !
[img][/img][img][/img]