Poste de combat

JYCE a écrit:

Voici une idée plus précise de ce que j'aimerais faire mais en bois et en un peu plus chiadé

Bonjour,

Pas de pb. Si c'est vraiment un morceau de bastingage, je peux vous envoyer un extrait de plan, tiré du "Vaisseau de 74 canons" de Jean Boudriot, la somme encyclopédique qui nous sert de référence.

Quant à la photo du post précédent, l'espèce de proue de ce "vaisseau-pirate" fantaisie, il ne correspond pas à grand-chose. La seule BD qui soit vraiment fidèle en matière de voiliers des XVII et XVIIIème siècles est celle de François Bourgeon et de ses "Passagers du Vent". En plus, c'est la partie la plus compliquée et la plus délicate à exécuter avec, notamment le travail des herpes. Je pense qu'il vaut mieux se cantonner à des portions de pont.

Un dernier conseil, si je puis me permettre : oubliez le balsa. C'est juste bon pour construire des planeurs. C'est un bois mou, qui se travaille très mal, n'a aucune tenue, comporte des fibres et ne supporte aucune finition. Le bois idéal, que nous utilisons tous, c'est le poirier. Pas de fibres (c'est important pour l'échelle. Imaginez une planche de sapin ou de chêne et ses fils et ses noeuds agrandis 35 fois !), agréable à travailler aussi bien à la gouge qu'à la machine, une belle couleur qui se patine dans le temps. Une simple finition avec une ou deux couches de Fondur et cela suffit.

Sans aller jusqu'à acheter un poirier entier, le laisser sécher quinze ans et le débiter vous-même comme je le fais vous en trouverez, en planches et en baguettes chez les marchands de fournitures pour luthier ou, par exemple, ici
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ou encore là :
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ou, même, Au Train Magique :
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Si vous le voulez bien, continuons en MP (ou par téléphone) pour me préciser ce que vous souhaitez comme plan.

Cordialement
Alain Fosse

mikamax a écrit:

Mr fosse Alain
Savez vous combien de servants il y avait pour faire fonctionner une pièce de ce calibre ?
Dans ses livres , Patrik O'brian ( les aventures de Jack Aubrey) dont a été tiré l'excellent "Master et commander" parle de 7 à 11 personnes !
Comment les loger dans un espace si exigu ??!
Imaginez le manque de lumière , la chaleure , le bruit assourdissant du canon , la promiscuité et la peur, les cris des officiers...

Bonjour,

Effectivement, c'était une vie très dure avec tous les éléments que vous évoquez. Ajoutons, en plus, les terribles blessures, le plus souvent provoquées par des fragments de la muraille (de la coque, si vous préférez) qui volaient en éclat sous les boulets ennemis. A côté de ça, les Croisières Costa, c'est quand même le paradis.

A propos du nombre de servants, voici ce que dit Boudriot, dans "Artillerie de Mer - France 1650-1850" - Ancre Editions.

Le nombre d’hommes nécessaires au service de la pièce de 36 est de quinze, dont un chef de pièce. Pour la pièce de 24 : treize hommes ; pour celle de 18 : onze hommes et enfin, pour celles de 6 et 4 : cinq hommes.

La manœuvre du canon doit être, dans certains cas, faite des deux bords. Mais le nombre de chefs de pièces et de servant ne correspondant qu’à la moitié des pièces de la batterie, il faut que le même nombre d’homme assure le service des deux pièces*.

La méthode consiste à répartir la moitié des effectifs sur chaque bord et à faire assurer le service de deux pièces sur le même bord aux mêmes effectifs, un certain nombre de servants deviennent des servants mobiles, allant de l’une à l’autre pièce pour la manœuvre des palans. Ainsi, pour notre pièce de 36, le chef de pièce reste au canon ainsi que les premiers servants de droite et de gauche ; pour la pièce voisine, un servant devient chef de pièce et reste à cette pièce avec deux nouveaux servants de droite et de gauche ; ainsi, il reste pour le service des deux canons dix servants mobiles.

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*Ce qui revient à dire qu'ils sont tantôt bâbordais, tantôt tribordais suivant la batterie engagée dans le combat.
Par ailleurs, Je vous rappelle que 36, 24, 18 etc désigne le poids des boulets tirés par la pièce, exprimé en livres royale (env. 480 g.)

Voici deux illustrations, tirées du "Vaisseau de 74 Canons" qui illustrent cela. Elles ne sont pas de très bonne qualité car je ne possède pas de scanner A2 mais j'ai fait ce que j'ai pu.

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Vous noterez que pratiquement tous les personnages sont pieds nus ce qui correspond à la réalité de l'époque, c'est pourquoi tous les clous des ponts et entreponts étaient masqués par des "tapes" en bois.

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je trouve ce travail tres beau bravo pas evident

En Bretagne nous avions l habitude de voir en expo ce genre de piece dite de l ARSENAL" mais sans personnage ou s'ils y en avaient peintes au " RIPOLAIN" idem pour les maquettes de bateau.

le fait que les personnages sont peints avec brio mais en valeur la scenette .

( ceci est agelement vrais pour les personnages mis a coté de voiture - blindé - avion etc...)


Bravo pour cette pièce faite en commun

Bonjour Alain,

un peu plus haut dans le post, vous nous donnez l'adresse de votre site, mais il semblerait que cela ne marche pas

Bonjour,

Ha bon ? C'est bizarre, chez moi ça fonctionne !

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Alain Fosse a écrit:

Bonjour,

Ha bon ? C'est bizarre, chez moi ça fonctionne !

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chez moi aussi ça marche

OK ça marche maintenant, merci bien