Bon une bonne dose de littérature avant de regarder le buste
LE SYMBOLISME DU COCHON ET DU SANGLIER...
Courage ! :pa bo:
Contrairement à l'islam et au judaïsme, pour nous les Européens, le cochon fut depuis toujours un symbole sacré et une nourriture particulièrement appréciée de nos ancêtres païens. Cette différence culturelle et religieuse est visible depuis la plus haute antiquité: pendant que pour les Crétois européens le cochon était un animal sacré et vénéré, pour les Hébreux il était l'animal tabou par excellence, sa consommation était absolument interdite. L'islam, religion héritière du judaïsme antérieur, a repris à son compte ce tabou en bannissant le cochon de ses menus et en le désignant comme une créature impure. Ce n'est pas le cas pour les traditions européennes où l'animal jouissait d'une très bonne réputation. Le cochon et le sanglier ont des symbolismes qui divergent quelque peu, mais qui sont étroitement apparentés dans les anciennes cultures germano-nordiques et celtes.
Le thème général du symbolisme lié au cochon est celui de la notion d'abondance et de richesse. Cela remonte aux tous premiers temps lorsque le cochon fut domestiqué. La nourriture qu'il apportait aux hommes était synonyme de bien-être et d'opulence. Il se rattache en cela à la fonction indo-européenne, celle de la production et reproduction. Bien que l'un soit domestiqué et l'autre sauvage, chez les Germains la symbolique du cochon et du sanglier se fond dans les aspects d'abondance. Les mythes nordiques nous parlent du fameux sanglier Gullinbursti, le sanglier du Dieu Freyr. Il fut créé par les Nains Eitri et Brokk qui l'offrirent au Dieu de la fertilité et fécondité. Il était de ce fait coutume de sacrifier un cochon ou un sanglier à Freyr afin d'obtenir les faveurs du Dieu. Particulièrement à la période du solstice d'hiver, on communiait avec le Dieu de la fertilité et fécondité en consommant religieusement la viande de porc. On espérait alors que la richesse et la chance soient au rendez-vous durant toute la période du nouveau cycle annuel. Le cochon de la chance et de la richesse est un symbole qui a survécu jusqu’à nos jours au travers du fameux cochon-tirelire. De plus en allemand moderne, pour dire que l'on a eu de la chance, on dit "Schwein gehabt!", ce qui signifie "avoir eu du cochon.En français on dirait plutôt avoir du bol , quoique l'exclamation " ah ben , mon cochon ...." sous entend bien bien que la personne concerné a de la chance justement , ou du moins provoque l'envie .
Dans la cutlure germano-nordique, le cochon n'était pas uniquement un symbole de fertilité et fécondité, il relevait aussi du monde surnaturel pour lequel on disait qu'il avait une très grande sensibilité. Dans les provinces allemandes du moyen-âge, le cochon avait la réputation de hanter les chemins isolés. Il suivait alors les passants pour les obliger à le chevaucher. Ce dernier point est certainement la survie populaire d'un ancien rite païen qui mettait en scène le cochon . On pensait que cet animal pouvait être la forme réincarnée d'un revenant. Rêver d'un cochon était vu comme un très bon présage. Durant les nuits du 30 novembre et du 21 décembre, les filles se rendaient nues jusqu'à la grange, frappaient à la porte, puis écoutaient au travers de la porte fermée les possibles bruits émis par les cochons. Si un cochon adulte grognait, cela voulait dire que la fille allait se marier dans l'année qui suit avec un homme mûr ou veuf. Si l'on entendait les grognements d'un jeune cochon, alors le mariage se ferait avec un jeune homme. Si rien ne se faisait entendre, alors les perspectives de mariage pour l'année à venir seraient nulles.
(ah ces hommes tous des cochons !
) Une autre tradition était aussi celle de s'accrocher autour du cou une amulette faite à partir d'os de porc. Ce genre de porte-bonheur devait favoriser la chance durant tout le nouveau cycle annuel.
Chez les Celtes, le cochon évoque la même notion liée à la chance et à l'abondance. Cet aspect le relierait au Dieu Esus et à la fonction prodution-reproduction. Mais ce point semble différencier la sacralité du cochon entre cultures germano-nordiques et celtes, c'est que le cochon chez les Celtes, était aussi un symbole guerrier, lié à la fonction indo-européenne, celle de la noblesse guerrière. On le retrouve ainsi comme attribut du Dieu souverain de la guerre, le Dieu Teutatès. Au combat il était l'emblème qui précédait les guerriers. Le courage et la rage au combat du sanglier, firent de cet animal tout un symbole: celui de l'ardeur dans la guerre. :ind:
On associe donc souvent le sanglier et le cochon à la culture Celte dans ce qu'elle a de guerrier.
(Sources:
"Lexikon der keltischen Mytologie", Sylvia et Paul Botheroyed
"Kleines Lexikon des Aberglaubens", Ditte und Giovanni Bandini
"Les symboles des Celtes", Sabine Heinz
Synthèse de l'Étude faite par Hathuwolf.)
:pa bo:
Marre ? allez direct à la synthèse ....avant les photos ! :sleep:
En fait des éléments montrent que cet aspect du porc chez les Germains est également similaire dans son aspect guerrier à celui des Celtes. Il existe une iconographie nombreuse qui lie l'animal à la guerre, par exemple avec les représentations sur les heaumes scandinaves ou anglo-saxons de l'époque de Vendel.
"La figure porcine (...) est la seconde figuration animale la plus ancienne (sur les heaumes). Un des panneaux intérieurs du chaudron de Gundestrup représente des cavaliers coiffés d’un heaume à cimier porcin. Notons ici que cette scène figure certainement un rite initiatique de mise sous tutelle : Des guerriers communs armés de boucliers se présentent en ligne devant un loup et un personnage coiffé d’une chevelure nattée, ce dernier les plonge dans un chaudron et ils ressortent cavaliers ornés d’un heaume à cimier porcin. Pour l’époque de Vendel, deux heaumes de type Anglo-Saxon, le modèle de Benty-Grange et celui de Wollaston, sont les illustrations concrètes de cette représentation. En Scandinavie, un guerrier à pied casqué portant un cimier porcin figure sur une des matrices de plaques historiées de Torslunda. Un cavalier pareillement casqué est présent (...) sur le heaume de Sutton-Hoo. La coutume est aussi connue du poème Beowulf, il nous est ainsi conté des vers: « …Eofor-lîc scionon, ofer hlêor-bergan, gehroden golde, fâh ond fyr-heard ; ferh wearde hêold, gûþmôd grummon » (« Les sangliers étincelaient au-dessus des couvre-joues parés d’or, colorés et durcis au feu : le verrat veillait belliqueux sur les farouches guerriers. » traduction d'André Crépin). Cette symbolique porcine du heaume est absente dans l’archéologie viking à proprement parler, mais on la retrouve dans les poèmes et les textes issus de la tradition mythologique scandinave. Ainsi deux heaumes apparaissent dans le Skáldskaparmál, chapitre 54: l’un fut la propriété du roi de Norvège Áli et l’autre du roi de Suède Aðils. Ces deux rois s’affrontèrent sur le lac Væni et ce fut la mort du premier. Le heaume d’Áli se nommait Hildisvín et celui d’Aðils, Hildigöltr, noms qui signifient respectivement « porc du combat » et « verrat du combat ». Ils rejoignent ainsi quelques kenningar du heaume ayant conservé ce souvenir : « Ála hattr », « chapeau d’Áli » (Egils saga 61 s.35), et « klauf Ála », « créature d’Áli » (Haralds saga Aðalsteinfóstra 31 s.2). Il faut aussi noter que « Hildisvíni » est le nom du verrat de Freyja (Hyndluljóð s.7). Toutes ses représentations illustrent l’aspect belliqueux du verrat ou du sanglier, comme cela est expliqué par les vers du poème anglo-saxon et les noms des deux heaumes du Skáldskaparmál, dont la fureur, quand il doit se défendre à la chasse, ne s’arrête qu’après sa mise à mort."
Probablement, c'est une des clés de l'explication de l'au-delà des Scandinaves morts au combat, dont une partie revient à Wotan et l'autre à Freyja, maîtresse du verrat. En somme, dans cette version tardive et réduite, les guerriers de deux Männerbunde, l'une se distinguant par des cimiers d'oiseaux, liés à Wotan, et l'autre par des cimiers de porc, liés à Freyja, se consacraient à l'une et l'autre divinité au travers de leurs animaux totémiques respectifs. Dans la mort au combat, ils rejoignaient donc logiquement celle-ci.
(Source thèse de Beorn)
En synthèse donc !
Tout ça pour dire quoi : que les totems porcins étaient certainement portés sur des casques de guerriers Germano-Nordiques .
Voici quelques modèles utilisés pour réaliser le buste
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et voila le buste
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Travail non totalement fini .Reste du ponçage et des détails à poser et à affiner
En tout cas réaliser un buste est un exercice très agréable que je renouvellerai .
Allez j'arrête de vous saouler A plus
M