R.EM :Prise de la flotte Hollandaise le 23 janvier 1795 entre la pointe du Helder et l'ïle de Texel

Bonjour,

Je recherche des informations complémentaires pour ces deux illustrations :

" />

" />

Il s'agit du 8eme Hussard portant en croupe un tirailleur du 3eme bataillon de chasseur tirailleur belge (si mes sources sont bonnes) !

Vu la température, quelles protections se couvraient-ils que l'on ne voit pas sur ces deux illustrations ?

D'avance, merci !

A+ Serge

"Vu la température, quelles protections se couvraient-ils que l'on ne voit pas sur ces deux illustrations" ?

Bonjour Serge, je vais essayer de te donner une réponse satisfaisante.
Par temps froid, nos braves soldats semblaient être suffisamment couverts et comme les manteaux ou capotes n'étaient pas encore réglementaires elles sont rarement illustrés.
N'oublions pas que sur la chemise ils portaient une veste et un habit et que le froid conserve.
Auplaisir.

Bonsoir, Duck

Merci pour cette analyse !

Ce que je recherche, c'est justement ce qu'ils utilisaient que l'on ne voit pas sur les illustrations ! Je viens de retrouver celle-ci !

[img][/img]

Pour les mains, avaient-il des protections ?

D'avance, merci !

A+ Serge

Réglementairement non, car difficile de recharger le mousqueton avec des gants, de plus ces hommes étaient résistants aux intempéries, solides comme des rocs, durs à tout.
Les gants blancs à crispins ou non, pour les officiers en cérémonie.
Rien ne t'empêche de faire des demi-gants de laine qui laissent apparaître les phalanges comme pouvaient les porter, les fantassins, mais porter des gants, c'est montrer que l'on est sensible au froid donc pas très courageux.......
Au plaisir.

Merci, Duck !

A+ Serge

Durs comme des rocs, je veux bien… mais le froid est le froid, et on sait ce qu’il est advenu de notre belle Grande Armée en Russie !

En l’occurrence, pour la période qui intéresse notre ami Serge, le recueil d’aquarelles de August-Christian Hauk et Cornelius Backer, "Soldats et volontaires républicains qui formèrent les différents corps de l'armée française lors de la campagne de Hollande en 1793 et 1794", dit aussi "album du général Mellinet", montre des soldats chaudement vêtus avec des effets civils par-dessus leur uniforme, manteaux, houppelandes, bonnets, moufles…

Malheureusement les liens que j’avais répertoriés pour accéder à des reproductions il y a quelques années ne fonctionnent plus !

Voilà qui est dit et bien dit, il est vrai que pour un artiste peintre, montrer un cavalier ou un fantassin en uniforme irréprochable est plus gratifiant qu'en manteau défréchi ou rapiécé.
Judicieuse intervention jicécé.
Au plaisir.

Bonjour, Jean-Claude et Joël

Merci pour ces échanges et ces informations !

Je vais essayer de rechercher cet "album du général Mellinet".

J'ai commencé a regrouper les pièces détachées que j'ai pour la faire en 1/10 !

A+ Serge

Voici un exemple de ces soldats français en Hollande. On notera le manteau civil et les mouffles, et une bouteille de " remontant"......Cordialement



i

Merci Didier. Cet exemple me semble en effet sorti de l'album Mellinet si je m'en souviens bien.

Bonjour,

C'est parti ! Après la recherche documentaire et la recherche des pièces nécessaires, je commence l'assemblage !

Je mettrais des photos sur cette page du forum :

https://www.leforumlafigurine.com/t11295-figurine-du-premier-empire-en-180-mm

avec les autres figurines du PREMIER EMPIRE en 180 mm !

A+ Serge

On va suivre ça de près...

Bonsoir à tous ,
En observant l'illustration de D.LORDEY ,une question me vient à l'esprit :
   Est-ce une réalité , "d'emmailloter" les pieds des chevaux afin que ceux-ci ne glissent pas sur la glace  ?
Je suppose que c'est tous simplement du drap qui était utiliser ?


Au plaisir de vous lire .
Cordialement ,
Jean-luc

Bonsoir,
au bon temps de la cavalerie ''à cheval'', on pouvait emmailloter les pieds de chevaux en deux occasions. Pour éviter le bruit la nuit, en de très ponctuelles missions ''au nez et à la barbe de l'ennemi, mais ce n'était pas chose courante, et sur la glace si les chevaux n'étaient pas ''ferrés à glace'' parce que fer sur glace, pas glop. C'était tellement peu courant, cependant qu'à la fameuse montée de la retraite de Russie, personne n'y a pensé, et , désastre.
Donc à boire et à manger, mais pourquoi pas.
Quand aux protections des mains, l'intelligence militaire bien connue n'a pas de limite. Je me souviens d'un hiver en Allemagne par moins trente ( Stetten A K M , Souabe). Un soldat avait oublié ses gants. Bien entendu, ordre fut donné à toute la troupe de mettre les gants dans les poches. Au nom de l'uniformité et de l'entraînement. Et bien de toute la journée, pas un seul doigt n'a accepté de geler. Et nos anciens étaient beaucoup plus résistants que nous. Mais en Russie, bien sûr, si quelqu'un s'emmitouflait les mains dans un tissu, je ne pense pas que qui que ce soit ait eu le temps de faire une remarque.....

Bonsoir Philippe ,

Un grand merci pour toutes ces précisions historiques .

Cordialement ,
Jean-luc

Bonsoir,

Merci pour ces informations complémentaires !

J'assemble les pièces que j'ai pu trouver et il me faut créer celles qui manquent ! Pour le moment, j'essaie de trouver les dimensions du mirliton du Hussard !

A+ Serge

Ah le shako ou bonnet mirliton:    Il y a eu en fait des hauteurs variables et des formes plus ou moins tronconiques du fût suivant les fournisseurs et selon les années de la Révolution. La flamme pouvait s' enrouler autour du fût de deux façons : couleur distinctive apparente en grande tenue ou coté noir apparent en tenue de campagne, sans le plumet théoriquement .Maintenant quand un mirliton se prenait trop la flotte il devait plus ressembler au bout d'un moment à une "bouse" qu' à  la Tour de Babel.......

Hello, j'ajouterais aux précisions de Didier, en toute modestie, que la flamme en parade était déroulée du shako et laissée flottante, comme l'indique Parquin dans ses Mémoires.
Au plaisir.

et pour une couche supplémentaire, il pouvait être porté avec ou sans cordon et raquette, et le plumet pouvait être monté côté gauche ou droit.....

Deux mots sur ces chasseurs tirailleurs belges qui sont montés en croupe des chevaux des hussards.
A la fin de 1793, toutes les troupes levées en Belgique lors de l' invasion de fin 1792- 1793 et qui se sont repliées avec les Français et ne sont plus que quelques hommes par unités  sont regroupées en 5 bataillons de chasseurs tirailleurs belges qui combattent sous cocarde française.Le futur généra Lahure est porté au commandement du 3e bataillon en Janvier 1794. C est son unité qui sera au Texel.
Les chasseurs tirailleurs finiront entre 1794 et 1795 par être amalgamés dans diverses demi-brigades lègères françaises.
La tenue est  de fond bleu passepoilé de blanc avec les revers échancrés mais au carré ( les revers en pointe pour l'infanterie légère apparaisent vers 1794- 1795). Collet et parements rouges ( sans pattes)  On notera que le casque à chenille a sa bombe peinte en vert vernis ;La capote n est pas encore officielle comme fourniture et nos hommes prennent souvent des manteaux civils .Le gilet est à double rang de boutons.
La tenue est identique avec les bataillons de chasseurs francs du Nord avec lesquels les Belges sont souvent réunis.


  

Bonjour,

Merci pour ces informations, j'apprécie et cela fait plaisir !

Des que j'aurais avancé sur la réalisation même partielle, je mets quelques photos !

A+ Serge

Fiche sur le mirliton mise en ligne dans la rubrique coiffures de la revue de détails :

https://www.leforumlafigurine.com/t11783-les-coiffures#232264

Bonjour, Jean-Claude

Merci !

Je m'étais fait ce récapitulatif ci-dessous afin de le réaliser :

" />

Mais je n'ai pas trouvé de côtes, je prendrais donc la notion de proportions vis a vis du visage !

A+ Serge

JCC a réagi avec  célérité  

Il n'y a pas - à mon avis - de dimensions réglementaires pour ces coiffures à l'époque... c'est du pifomètre selon les fournisseurs !

Tout à fait d'accord, sans monter, toute fois à la dimension des cagoules des pénitents espagnols!

Bonsoir à tous ,
Je suis avec attention cette discussion et deux p'tites questions me viennent à l'esprit ....Est-ce que le dolman était porté sous le manteau ? ....personnellement je pense que non , mais j'ai peut-être tort ?!
....Est-ce qu'il y a eu seulement le 8eme Hussard qui a participer à la prise de la Flotte Hollandaise ?

Merci beaucoup pour toutes vos précisions .
Cordialement ,
Jean-luc

Bonsoir,

J'ai trouve le tableau de ROUSSELOT (au début de ce sujet) dans la revue VIVAT HUSSAR, n° 45 (de 2010) de l'Association des Amis du Musée International des Hussards qui se trouve à TARBES !

Dans l'article, ils précisent qu'il s'agit du 3ème bataillon de tirailleurs, du 1er escadron du 8ème régiment de Hussards (capitaine François Christophe) et de la 4ème compagnie du 8ème régiment d'artillerie légère !

A+ Serge

Bonjour à tous ,
Merci beaucoup Serge pour ces précisions .
Cordialement ,
Jean-luc

Pour Poil de carotte : c'est la pelisse qui n'était sans doute pas portée sous le manteau, mais le dolman oui certainement.

Entre nous, comme n'importe quel plouc qui a froid :
N'importe quoi pour se couvrir
Et très souvent, simplement une couverture pour s'emballer dedans
Les floches et pompons sont oubliés en campagne, et le bonnet de police est déroulé sure les oreilles .

Bonsoir jicécé,
J'avoue que j'ai écrit une bourde en écrivant dolman au lieu de pelisse ; et je m'en suis rendu compte cet aprés-midi au boulot , lors de a pause , en repensant à mon message ! . Méa Culpa !!

Encore une fois , un grand merci pour toutes ces précisions .

Cordialement ,
Jean-luc

Poils de carotte: si tes pauses te sont aussi profitabes, tu devrais demander à ton patron de t'en accorder d'avantage!! sans méchanceté, je ne sais pas pourquoi, mais çà, çà m'amuse.

Mirosoft:
l'époque n'était absolument pas semblable à la nôtre ( nous n'aurions certainement pas obtenu les succès ni enduré les tourments de nos anciens avec les c....s m.....s de maintenant..) . La tenue avait beaucoup plus d'importance que maintenant , et on osait se mettre en grande tenue propre pour les batailles. Si nos hussards avaient eu l'audace de se protéger du froid , en catimini ( pour ne pas passer pour un ''foie jaune'' auprès des camarades ni des chefs) , ils auraient bien eu l'impertinence de tout camoufler pour l'action. n'est pas  hussard le premier'' foireux'' venu.

Bonsoir Philippe Barreaud ,

Merci pour tous .
Jean-luc

Bonjour Jean Luc.

Bonsoir,

Après la recherche, il faut s'y mettre ! Voici une photo du travail en cours !

" />

A+ Serge

C'est partis  

Vu que tu commence la réalisation, je souhaite déplacer ton sujet dans les travaux en cours.

Quelle est l'échelle de ta pièce s'il te plait?

Bonsoir, Samy

Pas de problème, c'est du 180 mm !

A+ Serge

Merci Serge

Premier montage et collage des sous-ensembles :

" />

A+ Serge

Bel effet (ce cheval me semble mieux proportionné que celui de l'officier du génie ?)

Respect !!

Entièrement d'accords avec toi Jicécé Tres bon travail

Bonjour,

Première approche de la fabrication en cours du MIRLITON :

" />

Reste les cadenettes, les oreilles, la rosace, les cheveux, revoir la fixation des raquettes et la réalisation de la flamme !

A+ Serge

Que le mirliton ne soit pas réglementé ou plutôt qu'il n'y ait pas de textes, c'est probable ... quoique !
Les dimensions de ceux relevés en musées et qui ont permis la réalisation de mirliton pour la reconstitution sont toutefois de taille bien plus réduite que celui que tu présentes sur ta figurine, de mémoire ( mais je pourrais te le confirmer en remettant la main sur la doc  ) guère plus de la vingtaine de centimètre.
Ce qui semble logique, plus la coiffure est haute et moins le port de celle ci est pratique à cheval ( pour l'avoir tester c'est tout à fait vrai ). 

et pour une couche supplémentaire, il pouvait être porté avec ou sans cordon et raquette, et le plumet pouvait être monté côté gauche ou droit.....

D'après les éléments dont je dispose, je n'ai encore jamais vu la présence de deux goussets sur une coiffure de la période qui nous intéresse ? 

Dans un régiment de cavalerie, surtout à cette période pré impériale ou les caisses des régiments étaient particulièrement vide, il n'est pas rare de trouver  des cavaliers avec dolman sans pelisses, des cavaliers en pelisse sans dolman, des cavaliers en habit surtout, le manque d'arme est flagrant il n'est pas rare de trouver également des cavaliers sans mousqueton, ou n'ayant plus les pistolets dans les fontes, les revues d'inspection même sous l'empire ont noté toutes ces pénuries.
Une petite remarque également sur l'état des chevaux, hormis le fait que le plus souvent le figuriniste plante son cavalier sur un destrier digne de la haute école, ou la musculature et l'attitude révèle un cheval en pleine capacité de ses moyens, la réalité était malheureusement tout autre, les modèles de chevaux n'était pas aussi fringant et malgré tous les bons soins que pouvaient leur apporter leurs cavaliers, ils étaient souvent dans des états pitoyables, pour s'en convaincre la plupart des officiers de cavalerie ayant laissé trace de leurs exploits note très souvent l'état des chevaux de leur unité, les inspections citées plus haut nous en disent beaucoup aussi sur l'état de la cavalerie, il est fréquent de voir des chevaux d'à peine 5 ans totalement ruinés , ou ne pouvant plus assurer le service actif, certains dessins pris sur le vif ( Albrecht Adam , Beyer ) nous montre des chevaux passablement défraîchis également.
Bref, désolé pour ce passage un peu long, mais je voulais juste mettre l'accent sur ces quelques points qui sont je pense utile de connaitre, même si généralement en figurine l'on préfère donner une image sublimé de la réalité !

Dans les Mémoires de Parquin, nous pouvons lire que les flammes étaient déroulées au cours des parades du régiment; j'ajouterais, humblement, que tous les agréments des tenues étaient onéreux et aux frais de la caisse du régiment; il n'est pas rare de voir un colonel offrir en cadeau les plumets pour ses hommes.
Faire beau est pour l'engagement au régiment, au combat l'utile prime essentiellement et le cavalier est responsable de son équipement; alors charger avec un plumet......j'en rêve!
Au plaisir.

En campagne, j'aurai enroulé la flamme... elle était plutôt déroulée en parade.

Entièrement d'accord avec Thermidor, et encore plus, si nécessaire.

Merci pour ces commentaires !

Donc, autant partir de ce modèle :

" />
Le premier modèle faisait 32 cm de haut alors que celui-ci fait 24 cm. Je peux encore gagner 2 cm car j'ai utilisé la pâte à fixer et je peux creuser le mirliton afin que la partie basse arrive aux sourcils !

Pour la flamme, pas de problème pour l'enrouler !

A+ Serge

Hello Serge, suivant un article de Philippe Charlet et Jean-Jacques Pattyn, paru dans "Tradition magazine n° 244 que l'ordonnance du 1er octobre 1786 le bonnet ou shako dispose d'un fût en feutre noir d'une hauteur de 215 mm de forme tronconique plus étroit en haut qu'en bas. Il est renforcé en haut par une calotte de cuir avec rabat de 160 mm de diamètre et en bas par un bourdalou de même matière, de 198 mm de diamètre, auquel est fixée la coiffe intérieure.
Petit à petit, les goûts et la mode évoluant, la forme du fut et ses dimensions, vont changer pour devenir tout à fait cylindrique.
Le mirliton, dépourvu de jugulaire, maintenu sur la tête par un simple lacet de cuir passant sous les cheveux liés en queue est très instable. C'est pourquoi un cordon, terminé par deux raquettes à glands, fixées en haut du bonnet fait le tour du corps du hussard pour l'empêcher de perdre sa coiffure.
A pied, le cavalier natte ce cordon et le place en biais sur le devant de son shako.
Au plaisir.