Bon, je rentre de vacances et je vois que, pendant ce temps là, certains se sont grattés les méninges !
Pour faire simple, je considère le travail de Bruno comme étant toujours de très haute volée, mais là, franchement, hors la qualité du travail en lui même, je ne suis vraiment pas emballé par le résultat final. Bâton trop vert, transition trop nette ? Je ne sais pas trop quoi dire, si ce n'est que je considère que l'OSL est une technique difficile à réaliser, et ca me conforte dans l'idée, pour ma part, de ne pas y toucher (du moins pour l'instant). Donc, bravo quand même à Bruno de s'y être frotté !
En lisant les réflexions de François, celles-ci m'ont ramené au temps lointain de mes études(c'était en 1984 !) où j'avais effectué une recherche portant sur la psychophysiologie de la vision des couleurs - c'était le titre de ce travail que j'ai par ailleurs conservé. Entre autre, j'y avais évoqué le principe de synthèse additive et synthèse soustractive.
Cette notion permet en effet de définir l'impact d'une source lumineuse colorée sur un récepteur, qu'elle qu'en soit la couleur.
En essayant de simplifier les choses :
Parmi les sept couleurs du spectre (ou de l'arc en ciel - rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet), il y a les trois couleurs primaires : rouge magenta, jaune, bleu cyan.
On ne peut pas les obtenir en mélangeant les autres teintes. En revanche, on peut obtenir toutes les autres couleurs en mélangeant des faisceaux de ces trois couleurs primaires, et si l'on superpose ces trois faisceaux, on obtient une lumière blanche sur l'écran , c'est la synthèse additive, les couleurs s'ajoutent entre elles.
Par contre, en plaçant les uns sur les autres devant une source de lumière blanche des filtres colorés, on obtient par superposition du magenta et du jaune, le rouge, par superposition du jaune et du cyan, le vert et par superposition du cyan et du magenta, le bleu ! (il y en a qui suivent encore ?). Les trois filtres placés les uns sur les autres arrêtent chacun leur part de rayons colorés issus de la lumière blanche. On obtient donc le noir - c'est la synthèse soustractive, les couleurs se retranchent les unes des autres.
Ainsi, dans le cas de l'OSL, l'apport d'une source lumineuse colorée ne donnera pas ce que l'on pourrait penser, comme pour un simple mélange de pigments. Nous sommes ici dans le cas d'une synthèse additive, et on obtient :
le rouge et le vert s'ajoutent pour donner le jaune
le vert et le bleu s'ajoutent pour donner le cyan
le bleu et le rouge s'ajoutent pour donner le magenta.
Ca c'est pour la théorie, et si certains ont besoin d'un cachet d'aspirine, c'est normal.
Maintenant, pour la pratique, il y a un truc simple pour obtenir un mélange de couleur par synthèse additive. L'obtention de ces deux couleurs s'obtient en mélangeant celles-ci au travers du prisme d'une règle en plastique plate et transparente. Vous prenez vos deux échantillons de couleurs (la couleur lumière - émetteur et la couleur récepteur) l'un à côté de l'autre, et poser cette règle à environ 45° au dessus. la diffraction de la lumière vous permettra de voir le mélange en résultant devant les échantillons (il y a un coup de main à prendre).
Pas évident à expliquer comme ca, et c'est sur qu'une démonstration de visu serait plus appropriée.
Pour peut être un peu plus de compréhension, je vous joins un exemple avec une gouache réalisée à l'époque, et montrant deux trames colorées différentes qui se superposent par endroits. Les couleurs se mélangent, mais pas comme on pourrait penser !