Corporal of horse John Shaw

Juste pour me ''nettoyer l'esprit'', je passe de Donald à un cavalier commencé il y a un an et laissé en suspens. Une vieille référence Airfix en 54mm des années 80. Un Life Guard britannique en uniforme de 1815.




Afin de le ''personnaliser'', je lui ai trouvé l' identité d'un personnage qui a réellement existé. Il s'agit d'un londonien très grand et très fort ( 1,90m) boxeur professionnel . A force de gagner tous les matchs dans les quels on l'avait engagé, il a été remarqué par les officiers du régiment des Life guards. Ils étaient tous nobles, riches, arrogants, et leur appartenance au régiment n'était souvent motivée que par l'insigne honneur d'être les gardes du souverain. Les Life Guards et les Blues forment les Horse Guards au sein de la maison du roi ( reine), la Household Division. Shaw a donc été tellement remarqué par ces fiers gentlemen qu'ils ont réussi à l'enroller  pour boxer pour eux dans des tournois civils et militaires ( qu'il a tous gagné, pour la plus grande rondeur de la caisse des officiers, et un succès certain auprès des dames de la gentry).

Bien sûr, il est monté en grades, jusqu'au grade de sergent. Or sergent vient de servant. Les gardes étant presque tous nobles, ils ne pouvaient être les serviteurs de personne d'autre que le souverain. Le terme banni fut remplacé par celui de ''Corporal of Horse'' ( qui ne veut pas dire caporal des chevaux, mais de cavalerie). Le corporal of horse porte donc trois chevrons dorés sur la manche droite uniquement, surmontés de la couronne royale.




Tout allait trop bien pour durer, surtout avec le retour de l'Empereur Napoléon, et tout ce monde se retrouva un 18 juin 1815 vers Waterloo. Lors de la bataille, après une nuit à patauger dans la boue (d'où la saleté du pantalon) la division reçu l'ordre de charger l'infanterie française. Le choc fut rude, et Shaw, après avoir occis un beau nombre de fantassins eut à subir une contre-attaque de cavalerie française. Il frappait tellement fort qu'il cassa son sabre et continua à taper avec son casque à la main. Il fut retrouvé mort le lendemain sur le champ de bataille. Voilà pour le chapitre histoire.








Pièce ancienne donc mais qui n'a pas vieilli et dont la gravure précise amène une peinture agréable. Fidèle à mon habitude de mélanger les mediums, la partie principale est à l'huile et certains détail acryliques.

La pièce est légèrement plus grande que la majorité des 54 habituels, mais les chevaux anglais en général et des gardes en particulier d'une part, et la haute taille réelle du cavalier d'autre part, vont bien ensembles et le tout s'intègre bien dans une vitrine plus générale.

belle idée de valoriser cette figurine d'un autre âge  qui comme tu le dis n'a pas vieillie
très belle peinture
félicitations

Merci, n'ayant pas peint pendant un long moment, c'est un ''retour''. Dommage que cette série ait été abandonnée.

j'avais commencé avec cette série à l époque, mais depuis je les transforme  en cowboy

je saurais pas te dire ce que ce brave cavalier represente, mais c'est une belle fig et en plus des figs comme on en voit plus, c'est toujours sympa de leur donner une seconde vie après tant d'années en boite

c'est une superbe réalisation accompagné d'un historique très sympa à lire et qui fixe bien le sujet.
J'aime beaucoup

Tu n'as pas perdu la main, je te rassure

Bon heureusement que cela finit bien, nos grenadiers en sont venus à bout

belle réalisation belle peinture sur une pièce airfix en plus.
merci pour la petite histoire

Superbe !

C'est une très belle fig qui ne fait pas son âge. Et j'aime bien la posture qui donne l'aspect du mouvement.
Belle peinture en plus. Bravo

Bonjour Philippe,

Elle est belle cette vieille figurine Airfix, ça me rappelle ma jeunesse (les petits avions à 1Fr.).
Ta peinture est belle mais je me pose une question, ton Life Guard a de la boue jusqu'aux genoux par contre la robe du noble animal semble immaculée...

Oui, souvent (lorsque plus jeune , je montais à l'école d' application de l'artillerie) je me suis demandé comment nous faisions pour rentrer crottés et pas les chevaux. A se demander si nous avions suivi le même chemin... ensemble, l'un sur l'autre...
Je pense que les chevaux restent à la place qu'on leur a assigné, ce qui ne les salit pas trop tant qu'ils ne se couchent pas ou ne se vautrent pas. Par contre le cavalier a une centaine d'actes à accomplir par ci, par là, qui fait qu'en une nuit il peut en avoir jusqu'aux genoux ( certains pourront ajouter qu'il en a même plus haut, jusqu'aux C....... ) . ça vaut ce que ça vaut, mais pourquoi pas. Non, Bernard ?

Bonjour Philippe,

Merci pour ton explication.

...Jusqu'aux coudes, c'est ça?

coudes , ah oui oui les coudes.....

Oui, une belle résurrection d'une figurine "vintage".
Amicalement
Marc

Oui, et il y en a d'autres ! elles méritent toutes notre attention. Certaines sont cependant un peu grossières, comme le 'round head' à cheval ou le cuirassier français, mais d'autres comme le grenadier anglais de la guerre de sept ans sont vraiment belles (même encore maintenant) .

Ca fait plaisir de revoir ces vieux kits peints de cette manière.

un petit histoire sur John Shaw...

son portrait... nature... 

bon on est pas du même monde 
mais il est super ce cavalier  ! c'est du bel ouvrage

''bon on est pas du même monde " ..... intelligent cette réflexion ....

Barreaud a écrit:

''bon on est pas du même monde " ..... intelligent cette réflexion ....

:alvas: :alvas: :alvas:

Quand la figurine est au service de l'Histoire, aussi grande que petite

C'est vraiment géniale, belle histoire et superbe figurine

Encore une belle réussite.
 

Merci Philippe. Cette pièce a été une remise en jambe difficile après un moment sans peindre, mais c'est vrai que le côté vintage et l'aspect '' je connais le bonhomme'' ( levée de l'anonyma) m'ont beaucoup aidé.
Comme je l'avais dit il y a longtemps, c'est l'histoire qui m'a amené à la figurine, pas le contraire. D'où toute l'orientation de ma collection. Mais la fantaisie, la bonne humeur et la découverte d'autres choses que mes préférences ne sont un obstacle à mon intérêt. Ce qui me choque, c'est cette histoire ridicule du ''pas du même monde''. C'est un propos qui n'a pas sa place ici, et si c'est de l'humour, désolé: carton rouge.

superbe cette vieille référence airfix !

c'est avec ces figurines que j'ai débuté, les trouvant à l'époque bcp plus réalistes que les historex, et surtout plus facile à monter !

Tout à fait d'accord avec toi. Les attitudes Historex me paraissaient figées alors qu'Airfix respectait les déviations du corps dans le mouvement et les attitudes étaient résolument de mouvement. Je trouvais aussi les visages figés et sans la moindre ombre de vie ou d'expression alors qu'Airfix faisait ressortir la volonté ou la colère, ou encore le seigneurial du chef ( Washington à cheval). Par contre pour tous les accessoirs et impédimentas  (les fameuses pièces détachées) Historex était sans contest largement supérieur (d'ailleurs tout le monde continue à s'en servir gloutonnement).
Je me souviens d'une joute épistolaire , il y a .....(mon dieu déjà si loin ?) à propos des chevaux historex jugés trop étroits de corps pour devenir de vrais chevaux de guerre. Certains proposaient d'élargir le corps en glissant une feuille de plastique entre les deux demi-corps. Mais comme l'encolure et le cou étaient monoblocs, cela faisait une marque disgrâcieuse à la jonction avec le corps. D'autres, petits malins ( voyous anti-gaulois...) proposaient d'utiliser les chevaux Airfix. Parfait pour la cavalerie lourde française d'avant la guerre d'Espagne ou la campagne de Russie. Parce qu'après...
Donc, le sujet était encore neuf et nous pouvions bricoler librement l'un et l'autre...

Quand la figurine devient un support à l'Histoire et devient l'histoire de la raconter. J'adore !
Avoir une idée, un personnage, un récit historique et une pièce qui attendait patiemment ... ya pas à dire ça motive ! ça relance !
Bravo et merci de nous faire partager ce moment de grâce.

Pisco: au plaisir de satisfaire. j'ai d'autres reliques: Rose, Ensign, et plus, avec des personnages dont je pourrais parler longuement.